dans le courant de la journée, amenant le président de la République à rejoindre la cellule interministérielle de crise sous Beauvau (ce qui ne s'est vu jusqu'à maintenant qu'en cas d'attentats).
Un bilan possiblement lourd, l'ampleur des dégâts vont vraisemblablement amener à engager des moyens militaires régionaux et de métropole. Ce soir, l'EMA se disait prêt à répondre aux sollicitations.
Dès lundi, un Casa 235 de l'ETOM 68 avait quitté la Guyane pour les Antilles, en prélude à l'ouragan Irma. La mobilisation des moyens aériens des FAG en cas de crise aux Antilles (sanitaire, météorologique, etc) fait partie des plans régulièrement mis à l'épreuve.
Par contre, les restructurations successives ont réduit les capacités de réactions locales. Les FAG disposent de moyens (notamment des Puma, utilisés contre les orpailleurs), mais ils sont en Guyane, là où, auparavant, l'armée de l'air détenait des Puma en Martinique, avec les Casa.
La marine a bien deux frégates de surveillance disponibles (ils disposent chacune de leur propre hélicoptère) si les opérations les nécessitent, m'a-t-on confirmé ce soir, mais le futur B2M n'arrivera, lui, que dans quelques mois. Le déficit en patrouilleurs, désormais généralisé dans toute l'outremer, vaut aussi pour les Antilles.
Les observations aériennes vont êtres nécessaires pour mesurer précisément l'ampleur des dégâts, et les axes d'efforts. Dans ce domaine, des drones, de toutes sortes de taille, pourraient aussi s'avérer utiles : par le passé, l'armée de terre avait déployé ses DRAC dans cette zone.
Sur place, aussi, deux régiments du service militaire adapté qui peuvent apporter leur concours, et la sécurité alignera demain 150 spécialistes de ses UIISC sur place (50 sont déjà arrivés lundi). L'apport de spécialistes du génie sera aussi peut-être nécessaire, une fois les premiers bilans établis et consolidés. En 2005, après Katrina, des plongeurs-démineurs de la marine avaient été engagés à la Nouvelle-Orléans...
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