Les présidents font connaissance avec l'immensité de leur responsabilité en approchant du nucléaire.
Chacun d'eux vient donc forcément à l'Ile Longue pour voir de près le submersible et les missiles qui nourrissent la tranche dans la partie arrière. Pour Emmanuel Macron, c'est donc demain, et c'est donc avec le Terrible, un sous-marin qui avait été lancé par Nicolas Sarkozy en grande pompe. Il sera accompagné de l'amiral Bernard Rogel, son chef d'état-major particulier, mais aussi parfait connaisseur de ces monstres des profondeurs.
François Hollande avait lui aussi visité le site, à la fois comme candidat à la présidentielle et comme président.
Cette fois-ci, l'évènement sera en format réduit, puisque la couverture de toute la visite sera réalisée par un pool image de presse, la raison invoquée par l'Elysée étant celle de la sécurité.
Le président doit d'abord rencontrer les fusiliers marins et les gendarmes maritimes chargés de la protection du site, puis des personnels chargés de l'entretien des SNLE, avant de visiter le Terrible, à 11h. Les quelques heures doivent permettre de bien visualiser le cycle de patrouille et d'entretien des sous-marins mais aussi des missiles. Donc de bien comprendre le format que tout cela nécessite avant de passer à l'addition, qui va se saler (doubler) à partir de 2020 (donc l'an IV de la présidence qui débute). Un SNLE n'étant rien tout seul à sa sortie de la rade de Brest, il faut aussi intégrer à cette addition l'environnement qui permet les sorties tranquilles : patmar, hélicos, FREMM, blanchiment des fonds, etc.
Pour l'anecdote, c'est à 15h (dont bien après la fin de la visite brestoise) que le Premier ministre lira à Paris son discours de politique générale, dans lequel on devrait parler de défense, un sujet qu'il doit conduire, d'après l'article 20 de la constitution. Edouard Philippe a en quelque sorte une foulée d'avance sur le chef des armées dans le nucléaire, puisque dès le 7 juin, il s'était immergé sur une deux bases hébergeant la chasse nucléaire française, avec l'escadron 1/4 Gascogne (on lui avait surtout présenté la contribution de l'escadron à la lutte contre Daech, mais un Rafale peut faire les deux). Ce site sera, en 2018, l'unique base de stationnement de deux escadrons, une fois venu le 2/4 La Fayette.
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