A ne pas confondre avec un club de football de postiers, l'ASPTT est une munition air-sol petite taille
tactique qui n'a pas encore eu un plus romantique nom de baptême. L'idée rappelle les petites BAT-120 de feu-Thomson, et l'adapte à la réalité asymétriques des années 2020. Tirer une GBU-12 pour faire des misères à un pick-up, c'est évidemment très cher. Et parfois impossible en zone urbaine.
Avec une charge réduite (mais encore non précisée) et l'autodirecteur laser de la RGL (roquette guidée laser, attendue, un jour, sur hélicoptère Tigre et Caracal, voire un chasseur ou un avion de transport), l'ASPTT doit pouvoir traiter des cibles mobiles, ou des infrastructures peu défendues, à un coût défiant une certaine partie de la concurrence. Le vade mecum du journaliste distribué ce matin par le ministère évoque des tirs depuis "un avion".
Sous Mirage 2000D (au Bourget, le Mirage 2000D n°644 du CEV, les ASPTT sont proposées par groupage de trois, mais rien ne dit que le montage sera celui-là sous Mirage 2000D, Rafale, voire d'autres vecteurs, comme les drones, ou les aéronefs des forces spéciales.
(photo Jean-Marc Tanguy)