Le patron du salon du Bourget, Emeric d’Arcimoles a tiré un premier bilan ce matin. La
fréquentation professionnelle est en recul (-6%) tout comme vraisemblablement, celle du grand public (estimée ce matin à -10%). Mais le salon limite la casse, vu l’état d’urgence qui a pu décourager des étrangers de venir.
Côté business généré, l'organisation l'estime à 150 milliards, mais on le sait, ce chiffre est par nature discutable, certaines affaires étant réservées, en matière d'annonce, pour le salon. Plus objectivement, le salon était plein, côté espaces d’expositions, dès octobre, se félicite Gilles Fournier, n°2 d’Emeric D’Arcimoles. Il conserve aussi son leadership mondial, et 75% des exposants lui sont fidèles. Il a vu passer cette année 160 délégations militaires assure le SIAE.
Le public ne peut néanmoins que le déplorer, une bonne partie des exposants prennent la poudre d’escampette dès le jeudi ou le vendredi, ce qui peut exaspérer les aficionados. Il n’y a plus de KC-390 ou de P-1 à voir, à la place, des warbirds dont certains sont assez rares néanmoins (Avenger, Catalina…). Pas de drones à voir en vol non plus : l'objet continue à faire peur.
Le déficit de bras est toujours aussi patent dans l’industrie aéronautique, comme Edouard Philippe l’a entendu de la bouche même des exposants (notamment de PME) lors de sa visite, vendredi. L’avion des Métiers, qui soufflait sa troisième édition, existe bien, mais n’existe qu’au Bourget. Ne serait-il pas finalement plus facile qu’une journée par an (voire plus), cette industrie stratégique et prioritaire pour l’économie française ouvre ses portes, pour susciter des vocations et changer son image ?
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