Après des mois de scénarios successifs, c'est finalement une structure paritaire qui a été retenue pour
le futur détachement chasse interarmées de Jordanie, l'armée de l'air apportant quatre appareils, et la marine autant. Trois créneaux successifs seront armés par les marins en 2017 : deux consécutifs au printemps, à partir d'avril, et un autre à l'automne, pour un total de seulement six mois (alors que l'IPER du porte-avions dure au moins 18 mois).
L'armée de l'air alignera ainsi environ 4% de ses Rafale en Jordanie mais d'autres appareils opèrent depuis les EAU. La mobilisation sera donc d' environ 8% à Chammal pendant la présence des marins, contre environ 14% aujourd'hui et 12% demain).
Les Rafale Air tiennent aussi d'autres missions : la police du ciel (deux des quatre plots), la dissuasion nucléaire, et des missions depuis les bases-mère, comme celles réalisées au-dessus de la Libye. Ils doivent aussi conserver une capacité à l'entrée en premier et s'y entraîner. A cela s'ajoute le soutien à la formation des pilotes étrangers, qui mobilisent les ressources équivalentes à celles d'un escadron. Et evidemment, la transfo Rafale des pilotes français, au sein d'un ETR qui compte aussi des marins (pilotes et avions).
La marine alignera elle un peu plus de 10% de ses Rafale en Jordanie, mais ils n'assuraient jusqu'à maintenant qu'un créneau modeste de police du ciel (15 jours par an). Sans porte-avions pour 18 mois au moins, elle n'a pas d'autre mission, à part la montée en puissance de sa troisième flottille. Elle aligne déjà en Jordanie un ATL2, et pourrait y adjoindre des fusiliers marins : c'était déjà arrivé, en 2010, au Niger.