Déjà incontournable, dans les faits, dans la mission de connaissance et d’anticipation, et évidemment,
de contre-terrorisme et la libération d’otages (CTLO), le COS change de statut au journal officiel, et prend une envergure nouvelle.
Un arrêté relativement long (en général, les rédacteurs de ces textes cassent leur plume au bout de quelques lignes) détaille ce COS new look (pour ceux qui avaient hiberné vers 2009).
L’arrêté confirme l’alourdissement du commandement, à deux officiers généraux (actuellement un commando marine, Laurent Isnard, assisté d’un pilote de transport.
L’arrêté confirme les concours que le GCOS peut aller chercher dans toutes les unités du ministère de la défense, montrant en cela l’avant-gardisme de l’armée de l’air, dont, dans les faits, quasiment toutes les briques opérationnelles peuvent participer à des opérations spéciales, dont la plus évidente, la chasse (avec un référent, le 2/30 Normandie Niemen), mais aussi l’EAC2P, le GAAO, l’escadron de drones 1/33 Belfort, le 25e RGA, etc.
Son rôle dans la fonction renseignement est aussi affermi puisque l’arrêté précise qu’il peut exploiter les informations provenant des services.
Grand garçon de 25 ans, le COS peut aussi correspondre avec les Etats-Majors, mais reste néanmoins toujours un mineur sur le plan budgétaire, et devra continuer à quémander aux armées (au sens propre comme figuré) pour le financer, et d'hypothétiques crash programs de l'EMA.
C’est un des nombreux paradoxes rencontré par ce commandement, qui accomplit les missions les plus risquées et stratégiques, mais ne serait pas capable de gérer ses lignes budgétaires, ou même d'avoir une ligne budgétaire réservée et non entaillable par les soucis de petite gestion ou les caprices de Bercy. On peut rappeler que l'état actuel du matériel (roulant et volant) handicape fortement les opérations du COS, actuellement.
C’est sans doute problématique, tout comme l’absence d’académie centralisée pour la formation initiale et continue (l’armée de terre revendique ce rôle) et de système de prime et de promotion spécifique. L'arrêté oublie aussi de mentionner explicitement la possibilité, pour le COS, de participer à des opérations intérieures de CTLO, ce qui ne risque pas forcément de simplifier les choses dans les futures opérations. De beaux sujets pour des arrêtés qui restent à écrire.
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