Un drone SDTI -qui doit bientôt opérer en Centrafrique- du 61e RA a fini sa course sur une maison
de la Meuse, mardi soir, indique le journal régional l'Est Républicain. Par chance, aucun humain n'a été blessé, mais le journal ne donne pas d'indication rassurante sur l'état du drone, une bête de 330 kg quand même.
L'engin avait été tiré depuis le 3e RHC voisin, mais a, pour des raisons inconnues, interrompu son vol. Selon l'OSV du 3e RHC interrogé par le journal, "l'engin a détecté une anomalie et a automatiquement actionné son parachute (...) c'est la première fois qu'une telle panne se produit".
Je n'ai pas, personnellement, connaissance d'une telle conjonction de faits en France (1) malgré l'attrition qu'avait connu le SDTI en Afghanistan, le seul vrai théâtre où il a opéré pour des missions de guerre, au prix de plusieurs cellules et boules, qui n'avaient pas gagné contre la rocaille afghane (2).
Plusieurs facteurs peuvent amener à un déclenchement du parachute servant à ralentir la course du drone à l'atterrissage, notamment une extinction moteur -qui elle-même peut avoir plusieurs causes-.
Le ministre de la défense avait annoncé le déploiement du SDTI en RCA, qui doit intervenir en tout début d'année. Pour autant, évidemment, que les "anomalies" aient été, d'ici là, réglées : un crash sur une maison de Bangui ferait un peu désordre.
(1) sur des aéronefs pilotés, quelques belles histoires quand même avec ce tube de mitrailleuse ANF1 qui avait quitté son HM de l'armée de terre, ou encore cette nacelle moteur de Nord 262 Marine qui avait souhaité quitter le bord...
(2) envoyé au Liban, il n'avait pas été déployé en vol, et l'EMA n'avait pas souhaité l'utiliser pour Serval, ni pour Sangaris.
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