En lisant les auditions du CEMAA, on le mesure sans peine, les chassous du 1/2 Cigognes travaillent
bien plus dans les pays baltes que sur leurs plots de permanence opérationnelle, en France. Selon le général André Lanata, 16 décollages sur alertes, dont six en 24 h, avaient été réalisés à la date de son audition, au bout de 42 jours seulement (1), soit quatre fois plus que le mandant précédent, en quatre mois.
Pourtant, pas une seule image de ces appareils, tous russes, n'a été diffusée depuis, contrairement à ce qui s'était passé lorsque deux Tu-160 avaient été interceptés à nos approches. A la place, hier, une vidéo sympa montrant les appareils en vol, mais sans un seul aéronef à l'étoile rouge à 10 milles à la ronde.
Or, pour des raisons légales, de renseignement et de débriefing, les pilotes disposent pourtant de moyens de restitution de leurs interceptions : des images de ces interceptions existent donc bel et bien.
C'est donc un choix délibéré de ne pas diffuser ces images, et non une carence d'images dont il s'agit. Pourquoi : il ne faudrait pas fâcher les Russes ?
Plusieurs parlementaires ont évoqué (Lamour, Guilloteau), ces derniers mois, un défaut de communication opérationnelle sur les engagements de l'armée de l'air. On le sait, cette communication ne dépend pas de l'armée de l'air, mais de l'état-major des armées.
(1) Le CEMAA a réalisé ses deux auditions parlementaires le même jour, le 12 octobre. Soit en moyenne, un scramble tous les trois jours.
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