A l'été 2014, Barkhane avait été créé pour succéder à Serval, avec 3.000 militaires. A l'époque, la
phase ciinétique était jugée terminée, et surtout, il fallait trouver de l'effectif pour assurer aussi Sangaris en Centrafrique, qui n'était déjà plus une opération éphémère. Un peu plus de deux ans après, l'opération a gagné 1000 postes de plus : Jean-Yves Le Drian a accrédité un nouveau palier à 4000 (plus +500 depuis l'été) dans l'audition consacrée aux opex à l'assemblée nationale, il y a quelques jours. En deux ans, l'opération a donc pris 33% de postes en plus, alors que l'essentiel des problèmes réside au Mali, où ne stationnent officiellement que 1000 militaires.
La croissance a été évoquée à plusieurs reprises par ce blog, notamment ici.
Aucune annonce n'a accompagné (et encore moins précédé) ce nouveau palier. L'EMA s'était contenté, jusqu'à maintenant, d'évoquer des capacités plus ou moins nouvelles (retour du Caesar, de Mirage 2000D supplémentaires, d'hélicoptères, en se gardant bien de répondre à de questions précises).
Mais il est vrai que depuis 2015, les éléments se sont un peu corsés. Kidal reste un gros pot de pus, mlagré le stationnement permanent d'éléments français. On en trouve aussi à Abeïbara. Le risque de voir débouler du nord des éléments de Daech chassés de Libye est patent, tandis que Boko Haram, à l'ouest, n'a pas rendu les armes.
Comme ce blog l'avait révélé, des renforts en commandos (des GCM) ont aussi été envoyés en septembre, avec des hélicoptères supplémentaires, qui permettent juste d'atteindre -deux ans après le début de Barkhane- le nombre de voilures tournantes prévus en 2014 -et encore, sous la forme d'un surge...-.
A 4000 militaires, Barkhane pèse encore un peu moins que Chammal avec le porte-avions.
On l'a vu pendant l'audition de la commission, ce nouveau relèvement de l'effectif de Barkhane n'a déchaîné ni passion(s) ni question(s) (*). Dans une salle de commission par ailleurs à moitié vide.
Mes infops et mes photos sur le twitter @defense137.
(*) tout comme ces questions n'ont pas figuré, non plus, dans les débats de la primaire de droite.