Entré en service en 2010, l'avion présidentiel A330-200 qui répond à l'indicatif de Cotam 001 laissait
planer depuis une forme de doute sur la présence de système d'autoprotection à bord. Cet appareil avait été accompagné de chasseurs de l'armée de l'air dans des zones à risques, ce qui tendait à démontrer un certain état de carence.
Défens'Aéro, un blog spécialisé, tenu par un étudiant en histoire, affirme que c'est désormais le cas, sur la base d'une photo évocatrice prise à Evreux, où dort parfois cet avion, complété par des informations précises sur la date d'un chantier réalisé par Sabena Technics, le maintenancier de l'avion, qui l'avait aussi transformé après l'avoir récupéré d'Air Antilles. Ce chantier -un check C- s'est terminé le 21 octobre, assure le blog. Tout ceci ne pouvant pas être déduit d'une analyse de photos.
Selon cette source, le système installé est le C-Music, un équipement développé par un industriel israélien, Elbit Systems, et qui couvre principalement le secteur arrière, partant du principe -pas forcément exact- que les attaques viennent de cette zone, pour accrocher plus de rayonnement thermique issu des réacteurs.
Pour l'heure, évidemment, les autorités ne se sont pas prononcées sur ce sujet, mis en ligne hier soir, et il y a peu de chances, sinon pour interroger le blogueur sur ses sources, qu'elles se manifestent. L'autoprotection des aéronefs gouvernementaux est, par tradition, un sujet extrêmement sensible, comme tout ce qui touche à la sécurité du président.
Parmi la liste des autres furieux potentiels, on peut également compter les industriels français, qui disaient pouvoir développer un système de ce type, notamment pour l'Atlas (qui attend toujours). La référence de l'avion présidentiel français étant, sans nul doute, une axe de com' que le titulaire du marché ne manquera pas d'exploiter.
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