Le CEMAT a fait passer quelques convictions à la presse, au coeur de la présention traditionnelle de
l'IHEDN qui se tenait ce matin. Pour le général Jean-Pierre Bosser, l'armée de terre doit désormais fait l'effort sur ses équipements, les effectifs -pourtant une autre bataille à gagner- passant au second plan.
Depuis qu'il existe (2009), ce blog l'a visualisé, et illustré de maintes façons : si l'armée de terre a réussi, ponctuellement, à recevoir plus que la moyenne, grâce au plan de relance de l'économie ou aux crash programs afghans, elle peine à obtenir un pourcentage d'équipement à la hauteur de ses contributions.
C'est aussi, peut-être, la faute à une transformation qu'elle doit faire (accepter ?) : d'une armée d'effectifs, passer à une armée d'effets produits, ce qui n'est pas tout à fait la même chose.
Et une partie de ces effets ne passent pas par un pléthore d'hommes, mais bien souvent par une poignée, comme le montrait bien la présentation de ce matin : l'effet de choc est produit par des commandos -ce matin, les GCM du 13e BCA-, et la surprise peut-être créée par les hommes et femmes du renseignement- ceux du commandement du renseignement, 61e RA, 54e RT et 2e RH.
Ces pions ont par contre besoin d'être alimentés aussi par un matériel moderne.
Une partie de l'équation, c'est donc de mettre au rebut les vieux, le FAMAS, qui coûte bien trop cher à entretenir a déploré, pour la première fois publiquement, le CEMAT, ou la Gazelle et le VAB. Pour anticiper, budgétairement, leur remplacement par le HK416, le HIL et le Griffon.
Convertir ainsi des MCO (dont, parfois, de la "reconstruction") qui peuvent parfois s'avérer coûteux, en euros, mais aussi en vies humaines. Plusieurs pilotes ont payé de leur vie la fragilité de la Gazelle -par ailleurs un hélicoptère pas très cher à l'heure de vol, là où un HIL protègera plus ses occupants. Tout en apportant de nouvelles capacités de polyvalence.
Bref, comme on dit, un gagnant-gagnant, pour autant que l'industrie le comprenne, l'anticipe, et possède la réactivité attendue.