Ce n'est qu'un adjectif, évidemment, mais dans leur communication, les industriels qui ont remporté
le marché de l'OCCAR pour le MALE 2020 (successeur du Harfang et du Reaper) évoquent des "missions armées de reconnaissance". Jusqu'à maintenant, ni les Etats-clients (France, Italie, Allemagne) n'avaient évoqué même la possibilité d'un armement, même si on sait qu'en France, après une hostilité initiale, le ministre de la défense avait fait entendre, lors de ses voeux 2016, qu'il n'était plus opposé à des drones (de combat) armés.
Dassault Aviation, un des trois acteurs du MALE 2020, a démontré la faisabilité d'un tir depuis le démonstrateur d'UCAV Neuron, larguant des Mk 82 en Suède, en septembre 2015.
Pour l'instant, les Reaper livrés à la France restent utilisés sans armement.
Dernière précision, on ne parle plus de MALE 2020, mais de MALE RPAS (remotely piloted aircraft system, ou pour les porteurs de moustaches, aéronef piloté à distance (ou APAD). On peut penser que l'abandon du doux nom de MALE 2020 est évidemment lié au retard pris par les états pour aller de l'avant sur ce dossier, qui ne débouchera évidemment pas en 2020. Mais le NH90 n'avait pas plus volé en 1990...