Le toujours très sobre communiqué de sortie du conseil restreint de défense l'évoque en toutes lettres
: cette réunion désormais quasi-hebdomadaire a parlé de Syrie (le pays qui doit être bientôt survolé par des Rafale Marine), notamment de la situation à Alep, mais aussi de Libye.
Le communiqué, qui n'est cette fois pas accompagné des rituelles photos fait référence à la visite du Premier Ministre libyen hier, et aux "demandes" qu'il a exprimées. Comme le résumé du CRD se garde bien les évoquer, il est difficile d'avoir une idées des solutions que pourrait amener la France, qui dispose d'un groupe aéronaval entier en Méditerranée.
Avantage, à une vingtaine de noeuds en croisière, cette base de 24 Rafale Marine, qui peut renseigner et frapper, peut répondre assez rapidement aux demandes de l'Elysée.
Surtout si la grande offensive d'automne sur Mossoul n'est pas encore prête.
Officiellement, la France réalise en Libye des actions limitées, qui emploient essentiellement le COS et la DGSE comme le ministre l'a encore reconnu en juillet, face aux députés.
A l'époque, l'audition n'avait pas évoqué les radiodiffusions de messages de guerre psychologiques réalisées pourtant le mois précédent, depuis une frégate de la marine, ce qui ne s'est su, presque par le plus grand des hasards, que trois mois plus tard.
Un peu comme on avait su, par une erreur de contrôle dans un dossier de presse élyséen, que des Rafale Marine avaient réalisé des missions ISR au-dessus de la Libye, lors d'un précédent déploiement du GAN. Depuis, des outils de veille ouverte l'ont clairement confirmé : l'armée de l'air elle-même a réalisé à de très nombreuses reprises des missions dans cette zone, avec des Rafale, et des tankers.
Une base mobile, qui peut aussi évoluer devant la Libye. Photo JMT
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