On se rapproche à petites foulées de la création officielle de la garde nationale annoncée par le
président de la République, après les attaques terroristes de juillet. La formation pourrait être détaillée après un conseil de défense prévu autour du 29 septembre. Mais parmi les sujets qui buzzent parmi les réservistes, celui d'un symbole distinctif du garde national, qui le distinguerait de son camarade d'active, gonfle.
On le sait, ce n'est pas le cas aujourd'hui. Parmi les problèmes que générerait ce symbole distinctif, figurent le risque évident de conflits d'autorité. Mais imaginent déjà des réservistes, un risque de ciblage par des terroristes.
Les réactions contre un symbole qui n'a même pas encore été confirmé montre bien, en tout cas, à quel point les réservistes, qui ont déjà eu beaucoup de promesses de la part du chef des armées sans trop en voir la couleur (1), ne semblent pas encore séduits par la garde nationale qu'on leur annonce. Pas sûr, donc, que la déclaration du président face aux pompiers ("les 200.000 pompiers qui interviennent sur tout le territoire constituent une garde nationale") viennent réchauffer leur coeur sensible, et ne brouillent pas plus encore un message déjà pas très clair. Tout en montrant un ancrage de cette garde plus à l'Intérieur qu'à la Défense, ce qui marquerait sans doute le signal pour de nouvelles pertes dans les rangs des réservistes.
(1) il faut se rappeler l'élan oral présidentiel qui avait été donné en faveur de la réserve après les attaques de 2015, et le manque de soutien budgétaire, pas très logique qui avait suivi.