Le ministère de l'Intérieur a dévoilé aujourd'hui une partie du dispositif qu'il alignera pour l'Euro
2016. 42.000 policiers seront mobilisés, dont 25.000 de voie publique, 2000 CRS, 5000 personnels de la PAF (frontières) et 10.000 de la préfecture de police de Paris (qui s'entraînait aujourd'hui au parc des Princes). 3500 de ces policiers sécuriseront les "camps de base" (hôtel, terrain d'entraînement, etc) des équipes.
La gendarmerie, qui a la responsabilité de deux stades, engagera 30.000 personnels, dont 2500 mobiles, dix fois plus de la gendarmerie départementale, 600 des transports aériens (GTA) et 400 des gendarmeries spécialisées (C2NRBC, GIGN et ses six antennes, etc). La gendarmerie évoque aussi la mobilisation de 1500 de ses réservistes, sans détailler plus avant leur utilisation. Des VBRG seront aussi déployés, avec la CNOEIL, cellule d'observation qui dispose de moyens d'observation, et la CNAMO (aide à la mobilité), déjà combat proven lors d'évènements de grande ampleur (notamment 70 ans du débarquement) et de violences urbaines/rurales.
5200 personnels de la chaîne sécurité civile seront aussi requis, ainsi que 10.000 militaires. La place Beauvau ne les a pas oubliés, comme c'est parfois le cas dans les services intérieurs. Ils proviendront essentiellement de l'armée de terre, et en fait, le chiffre comprend l'effectif de Sentinelle, mais aussi de quelques capacités spécialisés que l'Intérieur n'a pas en interne, ou pas en quantité suffisante : cynotechnie, lutte NRBC, déminage (1).
Chaque équipe bénéficiera de la protection du RAID (au moins deux personnels, détaille l'Intérieur) ou du GIGN. Beauvau explique que des moyens d'intervention du RAID (et de ses antennes) seront aussi présents lors de chaque rencontre. Le détachement central d'intervention (DCI), structure police compétente en NRBC, sera aussi placé en alerte à chaque rencontre.
200 policiers étrangers seront aussi déployés pendant les compétitions.
(1) cela aurait fait un excellent sujet pour le prochain point presse de demain à la Défense, mais... non.