Les chefs d'état-majors des armées de l'air occidentales le font à chaque salon du Bourget à
l'invitation du CEMAA français, le CEMAT va lui aussi, pour la première fois, réunir ses homologues, lors du prochain Eurosatory, pour lancer la déclinaison internationale de son plan "Au contact".
L'idée maîtresse est de tirer parti de synergies (matériels, entraînements, échanges de personnels) déjà bien assimilées exploitées par les aviations (1) et les marines en Europe, mais peu par les armées de terre, qui ne se connaissent que peu, en comparaison.
L'armée de terre va ainsi, pour la première fois à cette échelle, développer ses partenariats avec ses voisins européens. La 27e BIM va accentuer son partenariats avec la brigade de montagne italienne, la 11e BP est déjà bien avancée avec la 16 Assault Brigade (qui, elle, dispose de ses propres hélicoptères). D'autres atouts sont aussi à développer avec les armées du Benelux, qui interviennent régulièrement sur les théâtres où les Français sont aussi déployés. La question reste par contre posée avec l'Allemagne, qui n'a pas une grande culture expéditionnaire, même si elle cherche à exister sans que cela lui coûte trop cher. Persévérer pour faire vivre des symboles interroge (c'est mon avis en tout cas).
Ce plan d'origine française peut aussi contribuer à accentuer la complémentarité des moyens : le 5e RHC qui n'a pas d'hélicoptères lourds, pourrait coopérer, par exemple, avec ses voisins espagnols, qui, eux, alignent des Chinook, mais aussi... des Tigre HAD et des Caïman.
(1) exemple parmi tant d'autres, l'armée de l'air accueille le mois prochain à Solenzara le gotha des JTAC (air et terre) sur la base de Solenzara
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Mes derniers livres : Le RAID, 30 ans d'opérations (Ed Pierre de
Taillac), L'armée au féminin, préface de Jean-Yves Le Drian (Ed Pierre
de Taillac) et Commandos du Ciel, préface du général André Lanata
(Editions JPO).