La marine a-t-elle entendu les questions sur la rentabilité de ses déploiements de porte-avions ?
Est-ce la marque du temps, qui suit les attentats du 13 nvoembre ? Toujours est-il que le nombre de frappes réalisées par les chasseurs du groupe aérien embarqué est en nette hausse par rapport à ce qu'elles étaient en début d'année, quand le GAN évoluait dans le golfe arabo persique, que le Charles-de-Gaulle rallie, après avoir passé le canal de Suez, confirmant ainsi, dans les faits, les informations de ce blog de vendredi.
Selon les quelques chiffres lâchés par l'état-major, 130 sorties ont été réalisées depuis le 23 novembre (1) jusqu'à, sans doute, vendredi soir. Les faits saillants : 22 frappes (soit deux par jour environ) et neuf missions ISR. Evidemment, pas de précisions sur la répartition entre Irak et Syrie mais une affirmation de l'EMA, sur un surge (combien de temps a-t-il duré?) à 24 sorties jour (opérationnelles, organiques ?) du groupe aérien, soit le double de la moyenne quotidienne.
Les optimistes diront c'est mieux qu'en début d'année vu l'espace-temps particulièrement réduit (mais avec plus d'avions...), les pessimistes, demanderont combien de temps cette cadence peut-être tenue. En observant qu'avant d'être à poste, le GAN va pouvoir souffler un peu à Djibouti, puis en Océan Indien.
Pour être complet, rappelons que le GAN a reçu un sacré renfort avant de passer Suez, incarné par la frégate allemande Augsbourg. Pas de précisions, par contre, sur les RoE de ce joli navire.
(1) on ignore ce que recouvre réellement ce chiffre, qui peut intégrer les sorties dites organiques, qui n'ont rien à voir avec les frappes, ou celles d'interdiction maritime. Dans sa précédente sortie en début d'année, le PACDG envoyait en moyenne 12 sorties par jour sur l'Irak, six jours sur sept.
Les chiffres de l'EMa de lundi soir sont à rapprocher de ceux de... l'EMA jeudi soir qui, dans son bilan hebdo, expliquait que les avions de Chammal (Air et Marine confondus) avaient réalisé ensemble 83 sorties du 26 novembre au 2 décembre, avec 23 objectifs détruits. Rappelons que pour atteindre ce bilan, 38 chasseurs sont théoriquement disponibles, dont 26 sur le porte-avions.
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