Mesure d'exception, l'état d'urgence a été déclaré ce soir par le chef de l'Etat, suite aux attaques
multiples de la soirée. François Hollande a aussi annoncé que les frontières allaient être contrôlées étroitement. Une mesure à peine moindre que ce qui était prévu, dans l'optique de la COP21 : pendant un mois, 30.000 policiers devaient être consacrés à cette mesure elle aussi déjà exceptionnelle.
Ce soir, celui qui est aussi chef des armées a aussi annoncé l'engagement des forces armées dans la capitale. A ce stade, il n'a pas annoncé formellement l'augmentation de Sentinelle à son maximum prévu de 10.000 militaires -l'armée de terre en aligne 5.700 actuellement sur les 7.000 annoncés-. Mais une augmentation est probable, puisque le niveau actuel n'a pas du tout dissuadé les terroristes d'agir ce soir.
Pour l'instant, les moyens de Sentinelle ont été engagés, par la force des choses, dans l'est parisien, mais plus en périmétrique qu'autre chose.
Des hélicoptères de la sécurité civile et de la gendarmerie ont décollé ce soir pour le stade de France et l'est parisien. Les services de secours -BSPP et APHP- sont sur les rangs. Comme le rappelait hier aux 70 ans du CTSA le directeur du service de santé, le SSA a toujours été aux côtés de ses équivalents civils. C'est aussi le cas pour les hopîtaux d'instruction des armées parisiens, Percy et Bégin, particulièrement rompus à la traumatologie des blessures de guerre.
A 00h12, de très nombreuses forces de police restent mobilisés dans l'est parisien, avec, en première ligne, les éléments de la force d'intervention de la police nationale (FIPN), autour du RAID et de la BRI-BAC.