C'est connu de longue date, mais le général Denis Favier l'a illustré dans son audition à la
commission de la Défense : la gendarmerie a réussi à développer de façon considérable son système de réservistes. Plus de 2000 opèrent chaque jour, explique le DGGN, un niveau que n'arrive pas à atteindre la défense qui dispose pourtant d'effectifs d'active deux fois plus importants et d'éléments partant en permanence en opex (cela fait donc des places à occuper, sans parler même des spécialistes envoyées en opex).
Selon le DGGN, le coût moyen quotidien d'un réserviste est de 80 euros.
Ce succès a évidemment une foule d'explications, mais il est évident que les réservistes gendarmerie ont le sentiment de travailler à leur propre sécurité, ce qui, faute d'emploi régulier et toujours intéressant, n'était pas jusqu'à maintenant le sentiment le plus diffusé chez les réservistes de la défense.
Les réservistes gendarmerie sont aussi régulièrement utilisés, ce qui là encore, n'est pas le cas général à la Défense. Même si avec Sentinelle, les réservistes sont devenus brusquement une catégorie très courrue (1).
A cela s'ajoutent 1300 réservistes citoyens Gendarmerie, qui bénéficient, chaque année, d'assises annuelles.
Evidemment, mis tout à bout, on comprend pourquoi cela fonctionne en gendarmerie...
De gros défis, donc, pour le général Christian Thiébault, nouveau patron du CSRM depuis le mois d'août.
(1) avec les problèmes de solde payés en retard (et parfois, très très en retard), on peut comprendre une forme de lassitude des réservistes. Même certains sont dissuadés de poursuivre dans la réserve : on va donc très loin dans l'absurde.