C'est sans doute la faute au terrorisme... et aux coupes dans les effectifs des dernières années, la
protection-défense est brutalement devenue un sujet dont on parle à la commission de défense. Après le SGA à sa manière -qui a évoqué le travail complémentaire à faire au Balargone-, les députés Rouillard et Guilloteau, c'est le CEMA qui apporte ses réflexions, en forme d'interrogation, au débat.
"La menace terroriste visant notre pays concerne aussi, peut-être même surtout, les militaires pour ce qu’ils représentent. Nous devons prendre toutes les mesures nécessaires pour renforcer la sécurité de nos installations, de nos militaires et de leurs familles. Il s’agit de se protéger sans se renfermer. Nous devons notamment nous interroger sur la pertinence de l’externalisation de certaines fonctions comme le gardiennage. Peut-être sommes-nous parfois allés trop loin depuis vingt ans ? (c'est moi qui souligne) Nous devons impliquer tout le personnel militaire et civil affecté sur chaque emprise dans une défense collective, cohérente et coordonnée. Par ailleurs, la coordination interministérielle, au niveau du renseignement, peut probablement encore progresser, notamment au niveau local. Elle est en effet nécessaire pour accroître le niveau des postures de protection au regard de la réalité de la menace d’aujourd’hui. La protection et la défense de nos emprises militaires contribuent directement à la capacité de résilience de notre pays".