On les savait remontés contre l'idée d'acheter sur étagère le successeur du FAMAS : deux députés,
Philippe Meunier (LR, Rhône) et son collègue communiste Jean-Jacques Candelier écrivent au ministre de la Défense pour redire leur opposition à un achat sur étagère. Ils font appel à son "sens de l'état".
Leurs arguments sont connus : l'industrie française a la capacité de fabriquer en France ce successeur du FAMAS, ce qui n'est pas du tout l'optique envisagée pour l'instant. Les trois dossiers les plus évidents sont belge (SCAR, peu de chances sauf offset partiel pour un contrat aéronautique), allemand (HK416, un problable vainqueur) ou italien (ARX160, mais il faudrait une carotte). Une option croate participe aussi.
Les deux députés écrivent que le fantassin français a toujours été équipé d'une arme produite sur notre sol. On peut néanmoins remarquer les achats massifs réalisés à l'étranger (faute de produits nationaux équivalents) par le COS depuis des années : pistolets Glock et HK, HK416 et 417, lance-grenades HK, mitrailleuses M3M de FN, miniguns M134D de Dillon, etc. L'armée de terre a aussi acquis des fusils d'assaut SCAR. Les fusils de précision, eux, viennent majoritairement du nord de l'Europe.
Il faut aussi se souvenir que les forces déployées à l'étranger avaient aussi bénéficié de fusil d'assaut SiG (suisse) dans les années 70, faute de mieux dans le patrimoine national.
Et que les cartouches des FAMAS viennent elles, toutes de l'étranger, d'où quelques tracas récurrents.