Face aux députés, le général Bosser a confirmé aussi sans le dire aussi explicitement le transfert de
ses Caracal (8 plus deux amenés par les aviateurs) à l’armée de l’air en contrepartie des Caïman supplémentaires de l’actualisation de la LPM : « Grâce aux mesures de la LPM, on s’oriente vers une homogénéisation des flottes : donner à chaque armée une flotte d’hélicoptères devrait en faciliter le soutien. »
Cette conclusion lumineuse était déjà évidente il y a cinq ans, quand l'EMA était de l'avis contraire. Entretemps, la disponibilité des huit Caracal Terre a connu des difficultés. Et le dossier de colocalisation de la flotte, qui avait été annoncé plusieurs fois, n'avait pas débouché, malgré des visites régulières de décideurs parisiens, à Pau et Cazaux.
Les 19 Caracal seront donc tous opérés directement par des aviateurs dans des missions de sauvetage de combat et d’opération spéciales et clandestines, tout en participant au pot commun des opérations conventionnelles. Comme ils le font actuellement à Barkhane.
A deux reprises, en Afghanistan et au Liban, les aviateurs du "Pyrénées" ont réalisé des ouvertures de théâtres avec ces Caracal. Depuis le 2 juin dernier, cet escadron fait partie des capacités déclarés au COS. Comme pour confirmer son apport aux opérations spéciales, pas moins d'une douzaine d'aéronefs de quatre escadrons différents -dont deux référencés COS- ont participé à un récent exercice de l'armée de terre, en Corse.