Un communiqué laconique de l'Elysée l'annonce, en fermant immédiatement la porte au moindre
détail : la France a frappé en Syrie. Pour l'heure, à l'état-major des armées (EMA), c'est également motus.
En moyenne, une mission de reconnaissance quotidienne a survolé la Syrie depuis que le président de la république a autorisé les survols officiels de ce territoire par les avions de l'armée de l'air (Rafale) et de la marine (ATL-2). Tels qu'ils ont été présentés, ces vols devaient servir à sécuriser les futures frappes. Donc éviter de détruire une école, plutôt qu'un centre de formation de Daech.
Le communiqué de l'Elysée relie la ou les frappes à ces missions de reconnaissance, sans dire, donc, ce qui a été frappé, par quoi, quand, où et combien de fois.
D'un point de vue technique, et si on en reste aux termes du communiqué de l'Elysée, même un agent de la DGSE peut "frapper" en Syrie.
Mais ce texte évoque plus sûrement des avions. Quatre types d'avions peuvent le faire : le Rafale, le Mirage 2000D, le Mirage 2000N, l'ATL-2 (l'ordre de succession est lié à la probabilité). Dans quelques semaines, la France sera même capable de tirer un missile de croisière naval sur une cible en Syrie : il faut quand même démontrer à nos prospects que tout fonctionne.