Jusqu'à maintenant, la référence d'export chez Dassault, c'était la famille Mirage III/5. S'il est peu
probable qu'il fera aussi bien en production (1422 appareils), le Rafale a réussi un petit record : un tir groupé de trois clients en quelques semaines. Même s'il est vrai que l'Inde n'a pas encore signé, et que le Qatar ne le fera que... lundi. Ces trois clients totalisent dans un premier temps 84 appareils, plus les 12 que le Qatar pourrait encore lever en option. Et de nouvelles commandes égyptienne et indienne.
Comme l'Inde (Ouragan, Mirage 2000) et l'Egypte (Mirage 2000, Alpha Jet), le Qatar est un bon client de Dassault (Alpha Jet, Mirage F1, Mirage 2000-5). Mais il n'avait pas acheté depuis longtemps. D'autres commandes pourraient intervenir dans les airs (Caïman) et sur mer (?).
Il ne faut pas l'oublier, la France a protégé l'espace aérien du Qatar avec des Mirage F1, pendant la guerre du Golfe. Et elle l'a très largement assisté pendant la guerre de Libye : bombes, réservoirs, soutien opérationnel, tout cela avait permis aux Qatariens de réaliser leurs premières missions de guerre autonomes depuis la Crète, où étaient aussi déployés les Mirage 2000 français.
Comme les Egyptiens, les Qataris ont pris des biplaces (6) et des monoplaces (18). Et un beau volume d'armement : des missiles de croisière Scalp-EG et, dit-on, des Meteor, le missile air-air longue portée. Des armements qui n'ont pas été conçus pour faire la guerre à un adversaire asymétrique (comme les Yéménites ou Daesch), mais bel et bien à un adversaire équipé (Iran, ou tout autre qui voudrait goûter).
Les livraisons doivent commencer mi-2018, à la cadence de 11 appareils annuels.
A ce stade, on ignore ce que les Qataris vont faire de leur douzaine de Mirage 2000-5, acquis en 1994. Leur revente fait-elle partie du contrat ? Un tiers peut-il les racheter à prix d'ami ?