Il était venu du monde de la publicité, et il aura contribué à secouer quelques habitudes d'une maison
pas toujours habituée à être brusquée : Sacha Mandel, responsable en assez grande partie de l'image de son ministre (de la défense) quittera son poste au cabinet pour rejoindre le privé en juillet. Sans doute au meilleur moment. Le ministre, lui, n'a pas formellement annoncé son départ, allant même parfois donner des rendez-vous à ses interlocuteurs : il doit revenir au prochain Sofins (en 2017 !), ou à Toulon, au service de la paie.
Globalement, la communication ministérielle aura progressé sous son exercice, tandis qu'à mon avis, celle des services a plutôt régressé (1). Il y a peut-être un lien de cause à effet, assurent certaines mauvaises langues. Il n'y a pourtant aucune incompatibilité sur le fond.
Quoi qu'on pense de lui, Sacha Mandel aura néanmoins tenu trois ans à un poste où certains de ses prédécesseurs n'avaient tenu que quelques semaines, vraisemblablement du fait de son efficacité, de la confiance de son ministre qui en découlait, et qu'il avait l'oreille du directeur de cabinet, le non moins redouté Cédric Lewandowski : les deux travaillaient déjà ensemble avant de se retrouver à l'hôtel de Brienne.
Sacha Mandel aura un remplaçante, ou un remplaçant, activement recherché(e). Statistiquement, le poste a été plus souvent tenu par des femmes que par des hommes, depuis un quart de siècle.
Depuis 2012, plusieurs membres du cabinet avaient déjà quitté l'hôtel de Brienne, comme Jean-Michel Palagos, propulsé à la tête de DCI, ou Julia Maris, devenue son bras droit place Rio de Janeiro.
(1) mais cela avait commencé avant qu'il arrive.