Même si le COS ne mène pas d'opérations sur le territoire national (1), il peut à la marge soutenir les
unités du ministère de l'Intérieur. C'est ce qu'il a fait dans la journée au nord-est de Paris (2) via le groupe interarmées d'hélicoptères (GIH), une entité créée en 2006 pour soutenir le GIGN. Depuis, le service a également été étendu au RAID (2).
Cette assistance est désormais très rodée, même si elle s'incarne la plupart du temps dans des entraînements, plus que des opérations. L'unité est interarmées (Terre et Air) et dépend du 4e RHFS, où se rendra lundi Jean-Yves Le Drian, comme l'avait dévoilé ce blog.
Dans une réponse écrite à une question du député UMP Christophe Guilloteau (Rhône), le ministre de l'Intérieur (qui ne dispose pas de tous les hélicoptères nécessaires) relevait en octobre que ce système était parfaitement adapté aux besoins du GIGN et du RAID : "le dispositif actuel est le plus économique et il répond parfaitement aux besoins. Dans ces conditions, il me semble raisonnable de conserver ces modalités qui satisfont tout le monde".
(1) Il est par contre parfaitement légitime pour mener la mission de contre-terrorisme et de libération d'otages à l'étranger, domaine dans lequel il a accumulé les succès ces dernières années, et sans doute, dans lequel la prise de risques a été particulièrement importante, ce qui est souvent insuffisamment souligné. La mission de contre-terrorisme maritime n'est pas, par contre, une mission relevant du COS.
(2) interrogé ce matin, le porte-parole de l'EMA me répondait pourtant que la Défense n'avait pas répondu à d'autres sollicitations de l'Intérieur que celles liées au renforts de patrouilles Vigipirate.