Le CBA Damien Boiteux, pilote du 4e RHFS qui fut le premier tué de l'opération Serval va donner
son nom au quartier qui héberge les hélicoptères des forces spéciales, à Pau. C'est Jean-Yves Le Drian en personne qui baptisera l'endroit, courant janvier, lors d'une visite aux forces spéciales.
En janvier 2013, Damien Boiteux avait été tué par un tir venu du sol, lors de l'attaque de sa patrouille de Gazelle sur le rezzou djihadiste venu du nord Mali. Cette première frappe avait permis de freiner l'avance djihadiste.
En 20 ans d'existence, et malgré des engagements particulièrement risqués, le 4e RHFS et les unités qui l'avaient précédé (EOS puis DAOS) n'avait jamais perdu de personnel.
Son nom avait été donné depuis à un marché, au Mali, puis au quartier de l'armée française sur l'aéroport de Bamako.
Dans son régiment, Damien Boiteux était connu pour son humilité et son expertise du combat dans le désert. La brigade des forces spéciales Terre (BFST) avait donné son nom au challenge annuel de tir embarqué qui réunit tous les experts du domaine.
Trois autres personnels des forces spéciales ont été tués depuis au Mali : le caporal-chef Stéphane Duval, du 1er RPIMa (avril 2013), l'adjudant Thomas Dupuy du CPA10 (octobre 2014) et l'adjudant Samir Bajja du 4e RHFS (décembre 2014). Plusieurs autres ont frôlé la mort, notamment lors d'explosions de mines, ou dans les combats directs avec les djihadistes.
Les forces spéciales représentent 25% du total des pertes des opérations dans la BSS : de loin, le taux le plus élevé, en une vingtaine d'années d'opérations.