La sous-direction des pensions (SDP) du ministère a livré des statistiques fines sur le syndrome post
traumatique (PTSD), lors d'un colloque qui s'est tenu à Paris ce lundi. Ces chiffres ne traduisent donc pas la totalité du phénomène, puisque ne retraçant que les cas qui lui parviennent, sous forme de demandes de pensions. Pour les dossiers qui aboutissent, les indemnisations peuvent aller de 10 à 100%, a expliqué un responsable.
Pour chaque année de 2000 à 2013, deux à trois chiffres sont livrés, dans l'ordre : dossiers présentés au titre du PTSD, PTSD dont l'imputabilité a été admise, et enfin, dossiers présentés au titre de l'origine Afghanistan (soit 471 dossiers au total), partir de 2009. Entre parenthèse, j'ai ajouté le taux d'imputabilité des dossiers.
2000 : 63 / 38 (60%)
2001 : 138 / 86 (62%)
2002 : 126 / 97 (76%)
2003 : 178 / 121 (67%)
2004 : 156 / 114 (73%)
2005 : 95 / 67 (70%)
2006 : 193 / 145 (75%)
2007 : 188 / 112 (59%)
2008 : 115 / 76 (66%)
2009 : 109 / 82 / 22 (75%)
2010 : 119 / 81 / 39 (68%)
2011 : 151 / 89 / 60 (58%)
2012 : 295 / 186 / 150 (63%)
2013 : 351 / 281 / 200 (80%)
On peut remarquer donc que le phénomène est en fait très ancien, alors même que l'information aux miltaires, elle, n'est arrivée que très récemment (en fait, après Uzbeen, et la mise en place des sas).
Tous les militaires opexés ne peuvent pas non plus prendre conscience de leur blessure, puisque tous ne passent pas au sas.
On peut même rappeler qu'il y a encore peu de temps, les patients atteints de PTSD avaient devant eux un véritable parcours du combattant administratif, pour faire reconnaître leur blessure morale.
L'actuel ministre a donné pour consigne de réduire les délais de traitement des dossiers.
Si l'on évoque la totalité de la population des blessés des opex et sans distinction de nature (physique et/ou PTSD), les blessés opex "les plus graves" voient leur dossier traité en 180 jours, d'après la SDP. Les autres dossiers étaient traités en 410 jours en 2013, et la cible 2014 vise les 350 jours. Dans les faits, le délai est de 384 jours, reconnaît la SDP.