Ce matin, la France a annoncé mettre en place des contrôles dans les aéroports pour les vols arrivant du
Mali, et ce soir, le quai d'Orsay déconseille même aux Français de se rendre dan ce même pays, suite à la découverte de plusieurs cas d'Ebola (le premier remontre déjà à plusieurs semaines). Que penser alors du niveau de risque concernant les 1.300 Français qui, très officiellement, travaillent sous l'uniforme au Mali, à Koulikoro, Bamako, Gao ou Tessalit, au sein d'EUTM, de la MINUSMA, ou de Barkhane ? Ou de ceux qui travaillent, comme c'est le cas des personnels de la sécurité civile, en zone de contamination en Guinée ?
Comme c'est le cas pour tout ce qui touche Ebola depuis le début de cette crise sanitaire, le sujet n'est pas très populaire, à Paris.
Mais en Afrique, les scénarios ont été travaillés, et le service de santé, avec le concours des armées, a élaboré des réponses, si un grand nombre de Français, civils et/ou militaires, étaient touchés. Des référents sont aussi prévues, et des lots de matériel, prêts. Le BPC Tonnerre a d'ailleurs appareillé aujourd'hui de Toulon avec du matériel destiné à la lutte contre Ebola, qui doit être déposé à Conakry (et peut-être, du matériel pour Barkhane).
Au moins deux avions de transport militaire (un espèce pourtant plutôt rare, qui pourrait être prélevée localement) sont en quelque sorte pré-réservés pour transporter des cas suspects ou des malades vers un sas régional en Afrique de l'ouest.
Rien que la peur liée à Ebola pourrait déstabiliser Barkhane, qui est fondée notamment sur les contacts avec la population locale.