Alors que le Premier Ministre a encore assuré ce samedi au Tchad (1) que les militaires français
auraient les moyens de leurs missions, plusieurs unités, essentiellement engagées actuellement en Afrique, pourraient devoir rentrer prématurément en France, bien avant la fin de leur mandat. Pourtant, aucune accalmie n'a été constatée ces derniers temps sur les théâtres de l'armée française en Afrique.
Aucune explication n'a été donnée à cette possible réduction d'effectifs, qui intervient alors même que Bercy, le 11 novembre, tirait l'oreille à la Défense, sur le registre des surcoûts liés aux opex (1). Si cette information se confirmait, cela voudrait dire que la Défense a dû capituler devant Bercy.
Ce soir, le porte-parole de l'EMA n'était pas disponible pour évoquer ce sujet.
Un des ces unités devait même basculer, la semaine prochaine, sur l'opération Barkhane. Envoyée à Sangaris comme QRF, cette compagnie avait été retaskée pour renforcer Barkhane, début novembre. Vraisemblablement après les résultats mitigés de l'opération Tudelle, et les nouvelles démonstrations de force des djihadistes maliens. Aux dernières nouvelles, cette compagnie pourrait tout simplement rentrer en France.
Presque anecdotique : jeudi, l'EMA continuait à afficher 3000 hommes à Barkhane, alors qu'une "source gouvernementale, elle, en évoquait 3.200. A rapprocher aux 3.600 réellement déployés, FS non comprises.
(1) le grand intérêt des rédactions parisiennes pour cette visite se mesure à la question qui a été posée au PM : lui demander de réagir à la démission, hier, de son SEDAC.
(2) attendu bien plus tôt dans l'automne, on n' a plus de nouvelles de l'envoi de Tigre HAD non plus...