Mon camarade Didier François réussit le scoop que tout reporter chercher à réaliser : un embed
d'une grosse semaine avec les commandos du COS, avec les peshmergas qui combattent EI au Kurdistan irakien. Il en déroule une partie ce matin sur Europe 1, et la suite sera lisible dans le prochain numéro de Paris-Match en kiosque ce jeudi (1).
Ces reportages ont demandé des autorisations de très haut niveau : ministre, CEMA, GCOS.
Le grand reporter a pu notamment rencontrer les commandos qui forment les peshmergas au maniement des bitubes de 20 mm issus des stocks de l'armée de l'air, et échanger avec leurs servants peshmergas : c'est ce qu'on entend ce matin sur Europe 1. Il livre aussi la chronologie du déploiement français : c'est l'escadron de transport d'opérations spéciales 3/61 Poitou qui a permis d'amener les premiers commandos du COS, avec du matériel, dès le 9 août. On fait aussi la connaissance de Ned, Mumu et Vito, des commandos passés "des tongs au treillis". Manifestement, les trois composantes (Air, terre, mer) sont représentées au Kurdistan.
Pour le sujet de Paris-Match (un modeste 6-pages), Didier est associé à Bernard Sidler. Ce photographe a croisé le 1er RPIMa (et le GCOS actuel) dès 1989, et était un des seuls avec le Régiment pendant la guerre du Golfe. Ses photos illustrent un livre paru sur "les forces spéciales françaises dans la guerre du Golfe" (Editions LBM). Il avait déjà été le seul à pouvoir réaliser un reportage sur la TF Auriga, déployée dans le nord de la Centrafrique fin 2013.
Ces scoops divers confirment en tout cas que contrairement à ce que l'on entend souvent à Paris, il est bien possible de réaliser des reportages sur les forces spéciales en opérations. Pour ceux qui en doutaient encore.
(1) E1 et Paris-Match font partie du même groupe de presse. Didier avait déjà prévu un tel portage pour le reportage syrien qui l'avait mené dans les geôles