Le CEMA a pris son temps pour une plongée de thermomètre dans la base aérienne d'Istres, cet
après-midi, après la cérémonie des 50 ans des FAS. Il n'a pas été déçu. Mais il a par contre un peu décontenancé ses vis-à-vis, par un style direct qui tranche avec celui de ses prédécesseurs. Sans prendre de notes, il interroge systématiquement sur les parcours personnels, les carences, et les idées pour régler les carences. "C'est son style" assurent en coeur un civil qui l'a cotoyé à la commission du livre Blanc, et un militaire, au CHEM.
Pierre de Villiers enchaîne les ateliers. D'abord le C-135 en configuration Morphée, celle qui transporte les blessés en opérations. Le CEMA est avide de détails, et bombarde de questions un major qui a participé à trois des cinq missions réelles (un au Kosovo et deux en Afghanistan). Le médecin de la base lui rappelle que 20% de son effectif est en opex.
Une passerelle plus bas, c'est le tour d'un binôme de Nedex qui fait sa ronde. Le CEMA, qui n'a pas l'oeil sur sa montre, entame la discussion, avant d'être orienté vers un équipage de Rafale du 1/91 Gascogne. Après avoir déroulé la bio des deux pilotes, le CEMA tente la passe à la nantaise, avec le CEMAA et le CEMM : réussi, le plus jeune des pilotes est un fan de foot (Girondins de Bordeaux), et pratique même en club, en DHR (division honneur régionale). "Pas mal" commente le général, sans qu'on sache s'il s'agit des oeuvres du Gascogne, ou de la DHR.
La suite l'emmène vers le système Mamba : les membres de la toute nouvelle brigade de défense sol-air sont aux anges, et capturent le cinq étoiles pour un briefing de quelques minutes dans le shelter de commandement. Le binôme du Crotale-NG, a lui aussi droit a son heure de gloire.
Le chrono tourne, et la voiture du CEMA le suit depuis 300 mètres, pensant que l'heure du départ est venue, tandis qu'à l'autre bout de la base, un avion chauffe les réacteurs, pour le ramener vers d'autres obligations. Personne dans son sillage ne siffle la fin : après un ultime moment avec les tireurs d'élite et l'équipe de Fennec de l'escadron 5/67 Alpilles, le CEMA quitte le terrain. Après avoir promis de revenir pour les 100 ans de l'escadron 2/4 La Fayette, en 2016.
Le CEMAA accueille le CEMA et le CEMM. Les deux civils sont députés à la commission de la défense : Gwendal Rouillard (à g.) et Christophe Guilloteau (à dr.).
Dans le MRTT, le CEMA confie suivre de près le dossier MRTT, qui doit remplacer les tankers actuels, vieux de 50 ans. Reste un problème, la porte cargo, essentielle, comme on le lui a rappelé.
Le CEMA en mode conversationnel avec un binôme de Nedex...
... et avec la défense sol-air, représentée par le Mamba et le Crotale-NG.
Les Fennec assurent aussi bien la police du ciel que des missions ISR et d'appui-feu, en RCA.