Comme d'autres capacités un peu utilisées ces dernières mois (comme les forces spéciales), le service
de santé peine à trouver des volontaires pour la mise en place (et les relèves qui suivront) d'une structure de soin à Macenta (Guinée), en appui de la Croix Rouge. Il s'agit de répondre à un ordre présidentiel pour lutter contre la fièvre Ebola (1). Les Américains se sont déployés en Afrique de l'ouest, les Français ne pouvaient pas rester à la traîne.
Mais non seulement le rythme opérationnel est élevé, mais la perception de ce déploiement, en appui de la Croix Rouge, ne semble pas dans le coeur de mission... à l'époque où le SSA n'en manque déjà pas.
Pour tout arranger, cette mission ratisse large, puisqu'elle besoin d'à peu-près tout : infirmiers, hygiénistes, pharmaciens, médecins internes et mêmes de psychologues !
Bref, derrière l'habillage politico-diplomatique de Paris, c'est plus l'absence de volontaires, et peut-être même d'enthousiasme de la défense à fournir des moyens qui explique le contenu de ce papier de Libération, paru hier soir.
(1) le SSA s'y attèle déjà, en ayant recueilli une compatriote infectée dans un de ses hôpitaux du Val-de-Marne.