La décision ministérielle livre dans le détail les restructurations de la Défense en 2015. Ce qui permet
de mesurer comment les postes sont trouvés, parfois à la fourchette à escargot comme le laissait entendre un marin la semaine dernière sur ce blog. Gains minimes (une vingtaine quand même), mais gains quand même par exemple, pour les bases aéronavales (BAN), qui vont perdre leurs cellules audiovisuelles. Les civils concernés seront réutilisés sur place, assure la marine, tandis que les marins, eux, rejoindront la plus proche FOSIT (Brest ou Toulon). C'est désormais à cette cellule que les BAN passeront leurs commandes. Globalement, la filière com de la marine fond encore un peu, mais continue à faire la différence en termes d'effet grâce à une politique intense de médias sociaux, lancée par le précédent chef du Sirpa Marine (1). La marine doit néanmoins conserver un socle de communicants pour contribuer aux opérations, sur mer, mais aussi à terre (car les marins ont toujours été bons en anglais).
Dans une certaine mesure, l'armée de terre fonctionne déjà de la sorte avec ses équipes images (ex CNPI), sauf que les régiments maintiennent, en interne, des capacités, certes moins outillées, mais des capacités quand même.
Ces équipes images perdent, si l'on en croit la DM, un poste ici ou là.
Si l'on en croit la DM 2015, l'armée de l'air, elle, ne réalise pas d'efforts, malgré les gisements de postes qui demeurent sur certaines bases, comme à Salon par exemple. Cela peut s'expliquer par le fait que l'armée de l'air a déjà fait maigrir sa chaîne de 220 (en 2013) à 165 (en 2014), pour atteindre un format référence de 150 l'an prochain. C'est le Sirpa qui paiera l'essentiel de la note, ses effectifs passant de 48 à 35 postes (2).
En central (Paris), on sait que 2015 va amener à une révolution, qui se doublera, à moyen terme, de réductions : les communicants seront colocalisés en plateau, à Balard. L'installation commence fin juillet.
(1) le CV Philippe Ebanga, actuellement au CHEM.
(2) un document non officiel fait état de réduction des effectifs com de l'armée de terre de 338 en 2013 à 319 en 2015, la marine passant de 65 à 63.