Comme ce blog le prévoyait vendredi matin, la France a rempli la première urgence, la meilleure pour son
image dans la région, avec l'annonce de la livraison de fret humanitaire dans le nord de l'Irak. Un peu moins de 20 tonnes seraient concernées pour l'instant. On ignore comment ces colis arriveront sur place, même si la voie aérienne semble la plus évidente, pour peu que l'on sache où larguer. Et avec quoi, puisque la France est plutôt dans la dèche dans ce domaine actuellement, réduite à louer des capacités en Afrique pour assurer le trafic infra-théâtre.
L'armée de l'air a déjà largué du fret à haute altitude, hors de la bulle d'efficacité de missiles SATCP basiques. Des méthodes alternatives, également éprouvées, sont aussi disponibles.
Pour l'instant, le seul avion militaire français qui a ses roues sur le sol irakien est... le Falcon de l'ETEC, qui a amené sur place le ministre françaises des affaires étrangères. Il doit, sur place, coordonner les efforts humanitaires français. Une visite dont la sécurisation, précisément et pourtant, détourne des moyens qui auraient déjà pu être mobilisés ailleurs.
Mais ce fret ne règle qu'une moitié du problème : les exactions commises par les terro-djihadistes, dans le nord de l'Irak, obligeront vraisemblablement la communauté occidentale à changer de braquet. Il faudra plus que quelques bombinettes et quelques Hellfire pour faire refluer ces djihadistes, manifestement très déterminés.