Même s'ils s'estiment déjà suffisamment contrôlés, les services de renseignements vont bénéficier d'une
couche de contrôle supplémentaire, avec l'instauration d'une inspection du renseignement. Il faut se plonger dans le compte-rendu du conseil des ministres de ce matin pour en connaître quelques contours. Ce ne sera pas une nouvelle inspection, insiste le texte, puisqu'elle recourra aux inspections déjà existantes. La plus connue, la plus redoutée, l'inspection générale des finances émarge en tête de liste, mais on trouve aussi l'inspection générale de l'administration, et, un signe qui ne trompe pas, le contrôle général des armées.
Les inspections générales des armées, souvent brocardées comme leurs équivalentes d'armées pour leur redondance, ne sont pas conviées.
Leurs missions de contrôle se feront "sous l'autorité" du Premier Ministre.
La communauté du renseignement comprend la DGSI, la DGSE, la DRM, la DPSD, Tracfin et la DNRED. Le mandat des inspections n'est semble-t-il pas d'en réduire le nombre.
Cette annonce intervient alors qu'un des membres de la délégation de contrôle du renseignement, le député finistérien Jean-Jacques Urvoas, insiste pour renforcer le contrôle des services.