Fermera, fermera pas ? Le suspense est donc prolongé de deux mois, et cette prolongation totalement
inattendue -le ministre entendait se prononcer en fin de mois- fait redouter le pire en interne. D'abord parce que la logique des affaires militaires risque de ne pas être respectée quand les affaires politiques auront mis leur couche. D'un point de vue militaire, le 1er RAMa et le 126e RI sont condamnés, tout comme la base de Luxeuil et celle de Dijon. L'ancien site du 1er REC à Orange pourrait aussi accueillir des moyens de l'armée de l'air, qui conhaite réaliser sur un site unique les formations militaires initiales.
Mais pas sûr que ces logiques, évidentes sur le plan mmilitaire, soient toutes validées par le politique.
L'armée de l'air a déjà tenté par deux fois de fermer Luxeuil, qui pourrait bien ne pas fermer. Mais par quoi la remplir alors ? Peut-elle intéresser l'ALAT pour colocaliser son 3e RHC et son futur régiment de drones à roulettes ? (1) Car maintenir une telle structure ouverte n'a de sens que pour y maintenir des moyens aériens, et pas des écoles de formation...
On le sait aussi, Brive est en Corrèze, la terre d'élection du président. Cela pourrait signifier une protection supplémentaire. Ou montrer au contraire le volontarisme du président à réformer sans tenir compte de la contrainte politique. Tout peut s'interpréter...
Tout comme aussi la conjoncture favorable à Bordeaux. La métropole du sud-ouest a déjà récupéré l'essentiel de la base de Dijon : le commandement de la force aérienne (qui file à Mérignac), l'escadron 2/2 Côte d'Or (installé fin juin à Cazaux avec une dizaine d'appareils). Reste encore à trouver un point de chute au CPA 20.
Pour d'autres opérations (2), ou pour cette dernière, le camp de Souge offre des facilités : DZ, piste pour posers d'assaut, champs de tir... Bref, le paradis sur terre pour des paras. Mais lesquels ?
(1) contrairement au SDTI, le Watchkeeper qui va gagner la compétition SDT, a besoin d'une piste pour décoller.
(2) ce blog a déjà évoqué le projet d'installer à Souge le 1er RPIMa.