Deux, sinon trois unités différentes de gendarmes, vont se retrouver en pointe dans l'enquête qui va
commencer une fois l'épave du vol AH5017 d'Air Algérie retrouvée. Les premiers sur place seront sans doute les prévôts de la force Serval, s'il se confirme bien que le MD-83 s'est bien écrasé sur le sol du Mali.
La priorité, en pareil cas, est de boucler la scène du crash, pour éviter la pollution par des tiers, ou, plus macabre, les vols dans l'épave. Les animaux prédateurs peuvent aussi atteindre à la dignité des victimes.
Les prévôts peuvent aussi effectuer les premières constatations judiciaires -ils sont habilités à le faire-, comme ils l'ont déjà fait à plusieurs reprises dans la BSS ces derniers mois. Ceux de N'Djamena ont déjà oeuvré lors du rapt au Cameroun de la famille Moulin-Fournier en 2013. Et ils ont vraisemblablement aussi servi lors du meurtre de mes deux collègues de RFI.
Plus classiquement, l'enquête mobilisera aussi des gendarmes de transports aériens, en charge des enquêtes d'accidents aériens civils et ceux de l'unité gendarmerie d'identification des victimes de grande catastrophe (UGIVC). Cette unité a notamment été déployée en Haïti, lors de l'accident de Concorde, ou du tsunami de Thaïlande.