Non, ce n'est pas la suite des soucis de tuyauterie de la base aérienne de Villacoublay, mais bien un enième
chapitre des soucis budgétaires de la défense. J'ai assisté ce soir à une audition de la commission de la défense de l'assemblée nationale qui fait plutôt froid dans le dos (et pas seulement parce que la clime tourne à gros régime). Seulement une quinzaine d'élus ont fait le déplacement pour écouter leur collègue Jean-Jacques Bridey parler d'un sujet un peu technique et rèche -le budget et les ressources exceptionnelles ou REX-, mais qui se traduit, tendanciellement, par des limitations réelles de pouvoir d'achat. Sans vraie solution à la clé, et malgré les assurances des ministres successifs sur le fait qu'elles seront bien là (les REX).
Michel Voisin s'inquiète des parades proposées ici ou là : "on est en train de jouer aux apprentis-sorciers" déplore-t-il. Le député François Cornut-Gentille, de la commission des Finances, se fait pédagogue, et un rien ironique, évoquant les ponctions régulières de Bercy, à coups de 50, 100, 200 MEUR de Bercy. Alors même que, rappelle Olivier Audibert-Troin, la sanctuarisation des crédits était une promesse du président et chef des armées.
Devant l'indifférence quasi-générale, les députés et sénateurs des
commissions de défense ont décidé ce soir de dégaîner à nouveau l'arme
du communiqué de presse. Pas sûr que cela suffise.
Demain, les auditions prévues du chef d'état-major des armées et du patron de la DGA, Laurent Collet-Billon, ne devraient pas créer beaucoup d'optimisme à la commission...