Le BPC Mistral devait s'installer en baie de New-York pour une semaine, à partir du 6 juin (une date
historique de l'amitié franco-américaine) mais il n'en sera rien, si on en croit des signaux convergents côté français.
Ce refus américain, transmis et accepté par le quai d'Orsay, ne peut être compris, vu la symbolique de la date, que comme une mesure de rétorsion à la vente de BPC à la Russie, désapprouvée depuis 2008 par les Etats-Unis, et encore plus depuis la crise ukrainienne.
Les signaux s'accumulaient depuis quelques jours, et la décision est tombée il y a quelques heures, précise-t-on côté français.
Pour l'instant, seule la frégate La Fayette, qui porte un nom plus que symbolique, serait acceptée dans le port de New York.
Le BPC Mistral pourrait mouiller dans le port militaire de Norfolk (Virginie), ou à proximité.
Cette relocalisation, si elle se confirme officiellement (ce qui n'est pas le cas pour l'instant encore) mettrait dans l'embarras plusieurs dizaines de familles françaises qui avaient prévu de revoir les leurs à New York, et non à Norfolk, où de surcroît, les accès sont plus complexes.
Une telle maladresse tombe au plus mal, alors que la France est engagée dans l'est de l'Europe dans des opérations OTAN (police du ciel et AWACS), ou que la coopération franco-américaine semble relativement bonne, en Afrique de l'ouest.
Un commentaire qui m'est tout personnel, et dont je suis prêt à assurer les mesures de rétorsion : imaginerait-on un ressortissant américain refuser de monter à bord d'un BPC français classe Mistral, en cas de RESEVAC, en Afrique de l'ouest par exemple ? Car pour monter à bord d'un TCD, lors d'une RESEVAC en Afrique de l'ouest, il n'y avait pas le moindre problème...
La marine évoque, elle, un calendrier chargé pour le BPC Mistral, avec des essais de LCAC et de V-22, dans la foulée de ce qui a été fait sur les Tonnerre et Dixmude. Ces optimisations du temps opérationnel du navire empêchant d'être présent à New York le 6 juin.