La chute libre. Le patron de MBDA, Antoine Bouvier a estimé ce matin que la baisse d'activité liée aux
programmes français actuellement en production s'élevait à 40%, du jamais vu dans l'histoire de la société. Aucun autre, en France, ne semble avoir été ainsi impactée par les conséquences de la LPM.
Cette baisse est liée aux décisions prises par la LPM, notamment sur le rétrofit des Scalp-EG, et surtout, la fabrication des missiles MICA et Aster.
Sur la durée de la LPM, Antoine Bouvier estime avoir perdu l'équivalent d'une année de budget missiles, soit une baisse de 15 à 20%.
Maigre mais réelle compensation, des programmes nouveaux sont lancés : le MICA-NG, mais aussi le missile MMP, dont la mise sur orbite budgétaire a tardé, tout comme celle de l'antinavire léger. A ce stade, la marine nationale n'a pas de budget pour l'acquérir ni l'intégrer sur ses propres hélicoptères, mais la France a quand même décidé de financer ce programme.
Antoine Bouvier assure néanmoins qu'il a "des objectifs de long terme partagés" avec ses clients étatiques qui permettent de préserver la base industrielle technologique de défense.