La présence d'avions de la DGSE au Sahel est un secret de polichinelle. A partir de 2009, ils ont soutenu les
forces mauritaniennes, notamment en assurant des largages, puis ont, comme le COS, reporté leur intérêt sur le Mali en 2013 (et sans doute d'autres pays).
Une fois n'est pas coutume, c'est la littérature ouverte du ministère qui atteste de la présence d'un "Cessna de la DGSE" engagé dans une opération du GTIA Désert, appelée Congre. Cette opération s'est déroulée pendant trois semaines en décembre dernier, l'équipe JTAC, codifiée Aquila XIII, effectuant 23 jours de guidage continus. Jusqu'à cinq couches superposées d'aéronefs ont été contrôlées : ATL-2, Reaper américain, Harfang, Mirage 2000D, Rafale.
Et donc le fameux Cessna de la DGSE.
Officiellement, la DGSE ne dispose que de C-130, de C-160, de Twin Otter et de Caracal, et n'a pas reçu de lignes budgétaires pour acquérir de Cessna, même si, comme la DRM, elle attend avec impatience les ALSA2R (fondés sur des Beech 350), que l'état des finances publiques ne permettra pas, à court terme, d'obtenir dans les délais voulus.
C'est donc vraisemblablement d'un Cessna loué dont il est fait état dans ce document. Vraisemblablement, en fait, un des avions de CAE Aviation proposé à la location sur ce théâtre, comme en Centrafrique, depuis quelques temps : faute de moyens en nombre suffisants, la France en est réduite à louer. Et les retards de l'ALSA2R vont contraindre à prolonger cet état de fait.
(Merci à Florent de Saint Victor).