On les appelle les Fantômes, et leur devise est "discret et efficace", deux bonnes raisons de faire
appel à eux : la 1ère compagnie du 3e RPIMa est sur le départ, ce qui n'est qu'une demi-surprise pour les assidûs de ce blog qui l'avait annoncé le 16 novembre. Mais une forme -toute théorique- d'incertitude plane encore sur sa destination finale.
Comme ce blog l'a signalé, la 1ère fait partie des deux compagnies du régiment prévues en Guépard. Déjà le mois dernier, le grand 3 savait qu'il partirait pour la Centrafrique, sans savoir quel volume partirait. Une, deux compagnies ? Une compagnie de marche mêlant les effectifs de ces deux unités ?
La destination peut aussi être dans un premier temps le Gabon et le 6e BIMa, dont la COMPARA (fournie par le 8e RPIMa) a été déployée en Centrafrique il y a une semaine. Les Fantômes prendraient la place, en attendant un problable déploiement dans le cadre de Sangaris. Une équipe GCP du 3e RPIMa est déployée depuis octobre à Bangui, avec le 8e RPIMa.
L'évidence de l'insuffisance de l'effectif déployé à Bangui est apparue assez vite, depuis le déclenchement de Sangaris. Et la France n'a pas encore commencé à réellement travailler le désarmement des milices dans le reste du pays. A Bossangoa, l'effectif français est notoirement insuffisant.
Mais l'exécutif a figé à 1600 le nombre maximum de militaires français dans le pays (après l'avoir fixé à 1200), un chiffre déjà dépassé comme l'a reconnu ce jour l'EMA. Avec une compagnie de plus, puis peut-être d'autres si la situation militaire, ethnique et humanitaire est aussi grave qu'annoncé, Sangaris va définitivement changer de nature.
Nécessitant aussi plus d'avions de transport, d'hélicoptères de manoeuvre, bien difficiles à trouver pour l'instant.
En haut, un Fantôme floqué sur une des portes du régiment, sur la place d'armes à Caracassonne. Ci-dessus, l'insigne d'origine des Fantômes avec leur célèbre devise, floqué sur un tronc d'arbre, à Maripasoula, en Guyane (Photos Jean-Marc Tanguy).