200 militaires français viennent de rallier, hier, la Centrafrique, mais une fois de plus, l'EMA marche sur des
oeufs pour justifier ce déploiement. Rien n'est lancé, c'est juste au cas où (d'où le recours massifs aux termes "éventuel", "conservatoire", etc) même si tout le monde sait que le "go" a bel et bien été prononcé, on n'attend l'ONU que pour la forme (1).
Rien que pour ne pas en douter, l'EMA annonce d'ailleurs l'arrivée de 10 An-124 dans les jours à venir : vu l'état des surcoûts opex de 2013, on n'imagine pas un seul instant que ces vols et ces pré-positionnements conservatoires en vue d'une éventuelle opération ne soient juste menés que pour alourdir encore la facture.
Après les buldozers du 25e RGA, la centaine de véhicules amenés par un BPC, et 350 militaires prêts à les convoyer en RCA, à environ six jours de route, les 200 militaires arrivés par VAM de l'Estérel sont des spécialistes du soutien, assure l'EMA : SEA, transmissions et matériel. Bref, de quoi donner du jus, de la dispo, et des transmissions à un groupement tactique interarmes dont les SGTIA iront contribuer à sécuriser les routes, et dissuader les exacteurs de tout poil. Malgré l'immensité de la Centrafrique...
Ils sont désormais plus de 600 militaires français en dans le pays, c'est déjà trois fois plus que le dispositif habituel. Comme je l'ai expliqué ce samedi matin sur LCI, des forces spéciales sont également déployées sur ce théâtre.
(1) Et la France s'en passera au besoin : devant les machettes, celui qui
tarde à agir est en général celui qui fait ensuite office d'accusé. Pas sûr d'ailleurs qu'à temporiser depuis des semaines, la France ne se le voit pas reprocher, in fine.