Même si, sur le papier, le secteur missilier semble s'être sorti mieux que les autres industriels dans la loi de
programmation militaire, la réalité est bien plus complexe, comme essaie de l'expliquer actuellement Antoine Bouvier, patron de MBDA aux députés de la commission de la défense. "On a perdu deux annuités sur deux LPM" (1) vient-il de résumer à l'instant.
Les pertes de chiffre d'affaires avec l'armée française se chiffrent entre 30 à 40% en quelques années, le missilier estimant à 500 MEUR (HT) son activité annuelle à venir avec l'Etat, à comparer à 700 MEUR en moyenne annuelle sur la décennie 2000 (avec un pic à 800 MEUR en 2008-2010).
Ces pertes devraient se traduire par 500 suppressions d'équivalents temps plein ,dont 200 à MBDA.
En 2011, le secteur missilier avait déjà accepté une réduction d'activité de 20% avec le client français, avec 400 suppressions de postes chez MBDA, "sans plan social" assure Antoine Bouvier.
(1) l'actuelle et celle qui va suivre.