Deux Mirage 2000N des FAS (Photo Jean-Marc Tanguy)
L'armée de l'air a mis 50 aéronefs dans un exercice Poker hier, dans le ciel de France. Poker est le
test, mensuel, de la totalité de la chaîne de la dissuasion "Air", englobant armes, vecteurs, tankers et transmissions, le tout dans un environnement tactique.
Poker duré environ cinq heures, et généré cinq phases de tanking, de minuit à cinq heures du matin. Aucun incident n'est venu contrarier cette mécanique parfaitement huilée qu'ont pu apprécier apparemment quelques élus (de la République).
Sur les 50 avions, on sait que sept tankers -soit 50% de la flotte totale, et pas loin de la totalité de la flotte réellement disponible- ont été engagés. Le nombre d' "objectifs" à tirer n'est évidemment pas connu, pas plus que le nombre de bases qui ont été mobilisées.
On sait que l'aéronavale a été également impliquée dans l'exercice, ce qui n'est pas courant. On ne sait pas si elle tenait le rôle des "bad guys", qui étaient, eux aussi, largement simulées dans ce Poker.
L'armée de l'air aligne trois unités navigantes pour la dissuasion : le 1/91 Gascogne, le GRV Bretagne, le 2/4 La Fayette. Tous les trois sont également aptes aux missions conventionnelles, comme démontré depuis 1974. Aujourd'hui, seulement 5% du temps de vol des tankers est par exemple dédié à la mission nucléaire, le reste, au profit de l'armée de l'air et des armées, dans le cadre du plan Morphée.