Le président, son ministre de la défense et celui des affaires étrangères s'envolent ce soir pour le Mali, à bord d'un Falcon 7X, selon mon confrère de BFM TV, Adrien Gindre. Le choix de cet avion compact peut sembler étonnant, mais le Falcon 7X se pose partout. Y compris à Tombouctou dont le terrain a été remis en état par le 17e RGP. Les journalistes et les personnels du GSPR étant déjà sur place, l'Airbus 330 traditionnellement utilisé pour ce type de déplacement n'était donc pas indispensable. Même présentant d'autres atouts.
Atout de taille, le GIGN est à Bamako depuis le 14 janvier, ce qui a considérablement réduit le temps nécessaire pour que les précurseurs du GSPR puissent se faire une idée du contexte. A l'origine, les gendarmes envoyés à Bamako devaient se charger de la sécurité des diplomates, mais ils en ont profité aussi pour auditer plusieurs sites de la représentation française dans la capitale.
Tant à Bamako qu'à Tombouctou, l'armée française va être très largement mobilisée. D'abord parce que tout avion est une cible lorsqu'il se pose et décolle. C'est pour cela que l'armée de l'air a, dès son arrivée à Bamako, mis en place un système de patrouilles extérieures sous le pilotage du CPA 20. C'est ce système, inspiré de celui mis en place à Kandahar, qui va, incidemment, profiter à l'arriver du président. Une compagnie entière de l'armée de terre (3e RIMa) est chargée de la sécurité de l'enceinte. A 1000 km de là, à Tombouctou, c'est encore en zone de guerre que se posera -a priori c'est sa première escale- le Falcon présidentiel. Sous une protection a priori 100% française.
Directement, ou indirectement, des militaires français seront demain en charge de la protection de leur commandant en chef. Alors qu'ils continuent à mener des opérations de guerre dans le nord du Mali.
(1) Après une attaque à l'explosif contre une ambassade à Nouakchott, la
sécurité avait été théoriquement renforcée, mais l'administration étant
ce qu'elle est, les réponses sont parfois assez lentes à s'adapter à la
menace.