Le froid, une information trop tardive, un vendredi, ... l'indifférence ? L'assistance n'a pas été jugée très nourrie hier après-midi, sur le pont Alexandre III, pour honorer la mémoire de l'adjudant Harold Vormezeele. A ce stade, il est évidemment difficile de conclure. Si ce n'est que cette façon d'honorer les morts au combats prend difficilement, en France, là où c'est une façon, pour le simple citoyen, d'exprimer la reconnaissance dans les pays anglo-saxons. Des rues pleines, en Grande-Bretagne, au Canada, en Amérique. Un pont difficile à remplir, en France. Où pourtant la Défense jubile avec des sondages toujours plus fortiches.
C'est qu'entre répondre à un sondage par téléphone sur un sujet finalement mal connu (et ils ne sont que quelques centaines à le faire), et traduire par des actes -le pont Alexandre III est un acte simple-, il y a souvent un gouffre. La responsabilité des politiques, pas très nombreux non plus sur le pont et dans la cour des Invalides est aussi importante.
Mais si la société civile et les politiques ne se mobilisent pas massivement, il en va de même pour l'institution défense. Il y aurait 53.000 ressortissants défense en Ile-de-France, dont 30.000 militaires. Il y aurait de quoi remplir plus d'une fois l'esplanade des Invalides. Un site bordé par pas moins de quatre enceintes militaires : l'état-major de la marine, l'ilôt saint-Germain, les Invalides et l'école militaire.
Evidemment, le but n'est pas d'entrer dans une quelconque course aux échalottes. Mais on peut penser qu'un pont rempli, une grand cour des Invalides remplie, serait appréciée par les familles de ces militaires.