L'OTAN ne comptabilise pas les effectifs qui travaillent au retrait du matériel. Ici, le zone de transit de Warehouse, où les conteneurs sont pesés, avant de partir pour KAIA (Photo Jean-Marc Tanguy).
Pour l'OTAN, la France n'est désormais plus que le quatorzième contributeur en Afghanistan, avec 543 militaires (au lieu du 4e rang, avec plus de 4000 militaires il y a quelques mois). Ce décompte arrêté début décembre peut sembler surprenant, mais prend vraisemblablement en compte le fait que la France ne met plus au service de l'OTAN que les gendarmes du Wardak, les effectifs de KAIA (base aérienne et Rôle III), le labo CIED, Epidote, les insérés et le détachement hélicoptères... Tout le reste, Douchanbe et Warehouse est désormais considéré hors opérations ISAF, puisque concentré sur les opérations nationales de retrait. Officiellement, la France assure maintenir en Afghanistan 1500 militaires ainsi qu'une frégate placée en OEF (200 marins). C'est donc légèrement plus que les 1400 envisagés à l'origine du plan de relais de la nouvelle administration.
Les premiers contributeurs de l'ISAF sont, sans surprise, les Américains (68.000), les Britanniques (9.500), les Allemands (4.318), les Italiens (4.000), la Pologne (1.776), la Roumanie (1.549), l'Espagne (1.606), l'Australie (1.094), la Turquie (998), le Canada (950), la Bulgarie (581), le Danemark (567), les Pays-Bas (500).
Rappelons que le Canada et les Pays-Bas sont sortis des opérations terrestres cinétiques depuis déjà plusieurs mois, ils n'en maintiennent pas moins des effectifs très importants au sein de l'ISAF.
Notons aussi que la base de Douchanbe n'est plus évoquée, mais elle est toujours là, et le resterait tout le temps de l'opération retrait. Ou que commence, symboliquement, les premiers convois-tests vers l'Ouzbekistan et le Kazakhstan, et le Pakistan.
Un peu tardivement, ces axes logistiques ne devraient être en fait que très peu exploités : on ne va pas maintenir à Kaboul du matériel (et des militaires pour le garder) plus longtemps que raison, juste pour démontrer que ces axes étaient utiles.
Les deux axes nord ouverts par la France devraient, en fait, plus servir aux alliés de l'ISAF.