C'est un plus bas historique : moins de 5000 soldats français sont actuellement déployés en opex. Le dernier décompte de l'état-major des armées dénombrait 5300 miliaires au 15 novembre, mais à l'époque, il y en avait encore 2300 en Afghanistan, chiffre, qui on le sait a fondu à 1500 personnels. Partant de ce constat, on pourrait donc évaluer à 4600 le nombre de soldats en opex, mais comme ce décompte ne tient pas compte des effectifs français -spéciaux et conventionnels- au Sahel, qui ont bien augmenté depuis le 15 novembre, on peut conclure que l'effectif total est tout juste inférieur à 5000. Dans ce volume, les forces spéciales mobilisées actuellement sur plusieurs fronts pourraient bien représenter 10%, mais c'est connu, leur déploiement ne fait l'objet d'aucune communication. Chiffrée en tout cas.
C'est, en tout état de cause, un minimum historique depuis plus de 20 ans, puisque durand ces deux dernières décennies, les armées françaises ont enchaîné la guerre du Golfe (10000 militaires) Bosnie, puis le Kosovo, puis la Côte d'Ivoire (jusqu'à 5000 militaires) et l'Afghanistan (4500).
Rappelons qu'il y a encore un an, ce socle cumulé aux opérations en Libye avait allègrement fait dépasser les 11000 personnels en opérations, tout en faisant exploser le niveau des surcoûts opex au-dessus du milliard d'euros.